Le problème n’est pas de voir grand ou de voir petit mais de voir loin
Claude Lelouch
Changer le monde pour sauver nos vies
Militant, activiste, idéaliste, rêveur… je ne sais pas comment me définir moi-même, à vous de voir !
Depuis trop longtemps je vois le monde et notre société s’effondrer, que ce soit de l’ordre du climat ou de la condition humaine.
Le progrès, je suis pour, tant qu’il améliore les conditions de vie de tous les êtres vivants sans détruire la planète sur laquelle nous vivons toi et moi. Malheureusement, de mon point de vue, nous nous sommes égarés.
Le confort s’améliore mais uniquement pour certains. Quant à la planète, sauf pour la catégorie des « platistes », nous la détruisons toujours plus tous les jours. ( « La transition écologique n’est pas amorcée en France » : le constat sévère de l’Autorité environnementale )
Marcher et faire du vélo
Parler, discuter, débattre, ce n’est plus suffisant pour moi, j’ai besoin d’agir.
Les moyens d’actions, à mon échelle, pour faire quelque chose de plus grand, de plus impactant et qui m’enthousiasme me paraissent limités. Mais limité ne veut pas dire nul, et je pense qu’on a tous, chacun à notre niveau, des moyens d’agir.
Julian Assange, Edouard Snowden, Greta Thunberg, Cédric Herrou …. et tous les autres agissent pour ce changement avec les moyens qui se sont présentés à eux.
A mon modeste niveau, j’ai choisi le défi sportif médiatisé: Marcher et faire du vélo sur un tour de France pour montrer qu’un citoyen lambda peut s’engager pour une cause qui le dépasse. Mon objectif » Changer le monde pour sauver nos vies » peut sembler irréaliste mais l’important ce n’est pas d’atteindre son objectif mais de s’engager sur le chemin qui mène à l’objectif.
Sortir de sa zone de confort
Pour changer le monde , je pense qu’il sera nécessaire de sortir de sa zone de confort, et je pense également qu’il y a peu de gens qui le feront volontairement. Comme l’exemple est le meilleur des arguments, je choisi de sortir de ma zone de confort sur 1 an pour montrer que c’est possible avec un peu de volonté.
Sortir de sa zone de confort ne sera pas suffisant pour créer le déclic chez les autres citoyens, c’est pour cela qu’en plus je souhaite partir à la rencontre d’alternatives positives pour notre monde, pour notre société.
Présenter des alternatives positives en France
Partir à l’autre bout de planète pour montrer les très belles alternatives mondiales a déjà été fait ( je pense au film documentaire « Demain » , »nous tous »…. ) c’est très bien, c’était important, mais trop loin, trop couteux, et les transports en avion trop nuisibles pour la planète. Pourquoi aller chercher loin ce que nous avons chez nous? Je suis persuadé que sur notre territoire nous avons des solutions positives à proposer: pour améliorer la situation climatique, pour améliorer la condition humaine. Mon périple sera donc une quette plus qu’un exploit sportif personnel.
Tout le monde peu sortir de l’inaction et agir
Cette expérience aura la prétention de vouloir montrer que l’on peut faire beaucoup avec peu de compétence et peu de moyen. Je ne pars pas sur-équipé, avec du super matériel, je prends le minimum. Pratiquement tout le monde peut se l’offrir.
L’objectif : « Changer le monde pour sauver nos vies » est osé, c’est volontaire ! L’objectif n’est pas l’objectif en lui même. L’objectif c’est de montrer que même inatteignable l’important c’est de s’engager et ne pas rester sur les prétextes à l’inaction.
Le défi physique est élevé ( + de 8000km ) physiquement pour un randonneur lambda, il va demander de la volonté et de la persévérance. Et parce que ça va être dur et inconfortable, je pourrais me dire qu’il est préférable de rester dans mon confort bourgeois à regarder le monde s’effondrer depuis mon canapé en me disant que de toutes les manières je suis impuissant…
Les Amis du Monde Diplomatique
Le Monde Diplomatique est un mensuel qui aborde différentes thématiques en y apportant une analyse critique, pour mieux comprendre les enjeux réels de nos problématiques mondiales. Les analyses sont bien différentes de celles que l’on retrouve dans la presse dominante. Le Monde diplomatique appartient à ses lecteurs, c’est un journal complétement indépendant. Un réseau unique est adossé à ce mensuel, ce sont les Amis du Monde Diplomatique. Il y en a dans pratiquement tous les départements, je vais donc partir à leur rencontre et les solliciter pour qu’ils m’aident à trouver des intervenants sur mon trajet.
En un mot…
Mon message est simple: » même si c’est dur et impossible, face aux injustices sociales, et inactions climatiques, notre devoir est d’agir ! «
Préparant une rencontre des AMD sur Assange, j’ai re-découvers son discours de décembre 2012 à Londres. Cet homme s’est battu pour dévoiler la vérité, pour nous informer des horreurs organisées par nos gouvernements, il risque 175 ans de prison ! Il va mourir en prison pour avoir fait son travail de journaliste. Il savait les risques qu’il prenait, il savait que sa mission était dure et pratiquement inatteignable, mais il l’a fait.
Voici un passage de son discours, puisse-t-il vous donner la force d’agir.
« La puissance de personnes parlant haut et fort et résistant ensemble terrifie le pouvoir corrompu et anti-démocratique. Tant et si bien que des gens ordinaires ici en Occident sont devenus les ennemis des gouvernements, des ennemis à surveiller, des ennemis à être contrôlés et appauvris.
La vraie démocratie n’est pas la Maison Blanche. La vraie démocratie n’est pas Canberra. La vraie démocratie est la résistance des peuples, armés de la vérité, de la place Tahrir à ici à Londres. Chaque jour, des personnes ordinaires nous enseignent que la démocratie c’est la liberté de parole et la dissidence. Car dès que nous, le peuple, cessons de dire ce qu’il y a à dire et cessons de nous révolter, dès que nous sommes distraits ou pacifiés, dès que nous nous détournons les un(e)s des autres, nous cessons d’être libres.
Car la vraie démocratie est la somme – LA SOMME – de notre résistance.
Si vous ne vous exprimez pas – si vous abandonnez ce qui est uniquement à vous en tant qu’être humain: si vous abandonnez votre conscience, votre indépendance, votre sens de ce qui est bien et de ce qui est mal, en d’autres mots – peut-être sans le savoir, vous devenez passif(ve)s et sous contrôle, incapables de vous défendre et de défendre ceux et celles que vous aimez.
Les gens me demandent souvent, « Que puis-je faire? »
La réponse n’est pas si compliquée.
Apprenez comment fonctionne le monde. Remettez en question les déclarations et les intentions de ceux et celles qui cherchent à nous contrôler derrière une façade de démocratie et de monarchie. Unissez-vous en un but commun et un principe commun pour imaginer, construire, documenter, financer et défendre.
Apprenez. Défiez. Agissez. Maintenant. »
Discours Julian ASSANGE Décembre 2012 à Londres
Ma boussole pour construire le récit de mon aventure
La sixième limite planétaire, sur 9, vient d’être dépassée en Avril 2022.
Depuis 2009, le Stockholm Resilience Center propose neuf limites planétaires pour suivre l’impact des activités humaines sur les différents systèmes biophysiques et calculer les limites de chacun.
Kate Raworth va plus loin et repense l’économie, pour parvenir à répondre aux besoins humains de base et la préservation de l’environnement. Elle crée un nouvel indicateur (Actuellement c’est le PIB)a, en forme de DONUTS
La réflexion, qui a abouti à la Théorie du Donut, prend progressivement forme : comment allier les enjeux de justice sociale aux enjeux environnementaux, pour orienter l’économie en faveur d’un développement durable et juste ? Les sciences naturelles ont défini les limites extérieures, « le plafond ». Pour Kate Raworth, la justice sociale permet de définir les limites intérieures, « le plancher ». Ces limites relèvent des droits humains, des besoins essentiels attachés à chaque personne pour assurer son épanouissement.
En développant la Théorie du Donut, Kate Raworth explore le type d’économie dont le 21e siècle a besoin pour répondre aux grands défis qui sont les siens. Elle offre une boussole à l’économie pour permettre de répondre aux besoins des personnes dans la limite de ce que la planète peut offrir.
Lors de ma progression et de mes rencontres une problématique orientera mes pas et mes rencontres: comment allier les enjeux de justice sociale aux enjeux environnementaux, pour orienter l’économie en faveur d’un développement durable et juste ?
Ainsi je compte aborder les thématiques suivantes lors de mes rencontres:
Les limites planétaires
- Le changement climatique
- L’acidification des océans
- La pollution chimique
- La perturbation du cycle du phosphore et de l’azote
- L’eau verte et l’eau bleue
- Le changement d’utilisation des sols
- L’érosion de la biodiversité
- L’appauvrissement de l’ozone stratosphérique
- L’augmentation des aérosols dans l’atmosphère
Les minimums sociaux
- L’alimentation
- La santé
- L’éducation
- Les revenus et le travail
- La paix et la justice
- La démocratie
- L’égalité sociale
- L’égalité de genre
- L’habitat
- L’énergie
- L’eau
- Le networks
Je compte sur les AMD pour me proposer des rencontres thématiques orientés sur ces différents points.